En guise d’exemple de ce qu’il est possible de mettre en place en histoire-géo. Loin de moi l’idée d’en faire un modèle, c’est sans doute améliorable. Mais une réponse à ceux qui proclament que c’est impossible ou inutile.
En classe de Troisième : évaluation proposée après la séquence consacrée à la région (Nord-Pas-de-Calais)
Une tâche complexe :
Evalnpdc from Laurent Fillion
Surpris dans un premier temps, les élèves ont à l’unanimité trouvé ce type d’évaluation intéressant. Ils ont d’ailleurs tous produit une affiche.
Il s’agissait bien d’une évaluation de fin de séquence. Les élèves n’avaient donc pas accès internet ni à leur manuel.
Ils pouvaient toutefois me proposer d’autres illustrations que celles fournies en indiquant leur nature dans des cadres vierges (je me suis chargé de les ajouter par la suite). Ils pouvaient aussi me proposer des tailles plus grandes pour les vignettes fournies (là aussi je me suis charger de leur agrandir). Voilà pour la forme … qui compte beaucoup pour les élèves.
Quant au fond, j’attendais un mobilisation des connaissances sur la région et de quelques savoir-faire, notamment l’élaboration d’un croquis cartographique.
Comme annoncé dans l’énoncé, chaque élève n’était évalué que sur les capacités qu’ils tentaient de mettre en oeuvre.
Certaines étaient communes à tous :
en « transversal » :
-Comprendre et respecter une consigne complexe
-soigner son écriture,sa présentation
-Choisir le bon support de communication
en « géographie »
-décrire et expliquer l’organisation et le fonctionnement d’un espace
D’autres ont été évaluées en fonction des choix effectués par les élèves
– Connaître les différentes collectivités locales et leurs compétences
– Maîtriser le vocabulaire des espaces ruraux
– Maîtriser le vocabulaire des espaces urbains
– décrire et expliquer un aménagement du territoire
– manier les changements d’échelles
– construire ou compléter une carte ou un croquis et sa légende
Quelques productions particulièrement réussies :
Pour quels résultats ?
Certains élèves qui apprennent leurs leçons sans leur donner suffisamment de sens pour pouvoir les utiliser efficacement d’habitude ont pu, avec ce type de tâche, davantage se retrouver. Ils ont pu en effet « montrer » tout ce qu’ils avaient appris.
Il y avait en fait deux écueils à éviter :
– réaliser effectivement une affiche mais en oubliant d’utiliser le cours. Certains élèves, peu nombreux, sont tombés dans ce piège. Parmi ceux-ci une part n’aurait sans doute pas fait mieux avec une évaluation plus classique faute de maîtriser vraiment l cours.
– « réciter » son cours, en montrer le plus possible … en oubliant le support demandé. Certains « bons » élèves ont parfois flirter avec cette lacune, qui au final, n’est pas bien grave.
Une capacité a été moins bien réussie que les autres : décrire et expliquer un aménagement. J’en suis sans doute un peu responsable. Malgré la mise en garde dans la consigne, beaucoup d’élèves ont voulu utiliser tout ou partie des illustrations fournies en se contentant d’illustrer (alors qu’elles correspondaient toutes à des réalisations régionales étudiées en classe).

Si vous pensez qu’à travers cette démarche j’ai servi l’ultralibéralisme et me suis fait un apôtre de l’OCDE, n’hésitez pas à me le démontrer…