Une réponse par l’exemple aux détracteurs des Enseignements Pratiques Interdisciplinaires.
Cet exemple d’EPI (réalisé avec ma collègue A. Cazin) montre clairement : – que l’EPI ne « prend » pas sur les disciplines puisqu’il est ancré dans les deux disciplines et permet d’aborder des points de programmes autrement et non en plus du reste. – que l’EPI n’est pas à faire après l’acquisition des « bases » mais permet bien d’acquérir ces « bases » – que l’EPI bénéficie autant aux « bons » qu’aux élèves en difficulté en donnant du sens aux apprentissages. Surtout dans cet exemple la différenciation est aisée (choix du personnage plus ou moins difficile, ressources adaptées aux élèves, aides différenciées …) – que l’EPi n’est ni du « bricolage » ni un enseignement au rabais nivelant par le bas. – que mettre en place un EPi n’est pas « une usine à gaz »
[…] Une réponse par l'exemple aux détracteurs des Enseignements Pratiques Interdisciplinaires. Cet exemple d'EPI montre clairement : – que l'EPI ne "prend" pas sur les disciplines puisqu'il est ancré d… […]
C’est effectivement un travail intéressant et je vous remercie de l’avoir mis en ligne, mais il était déjà possible de réaliser cela sans les EPI. Si je conteste la réforme, en tant que professeur de lettres modernes et en tant que parent d’élève, c’est parce que les horaires consacrés aux langues anciennes sont réduits dans le meilleur des cas, ou disparaissent tout simplement. Et ma collègue d’allemand, elle, ne sait toujours pas ce qu’elle va devenir à la rentrée…
En effet il était possible déjà de le mettre en oeuvre puisque nous l’avions fait il y a trois ou quatre ans. La réforme va toutefois permettre à TOUS les élèves de pratiquer ce genre de travaux sur 15 % de l’emploi du temps (rien de bien révolutionnaire donc qui ne justifie pas les oppositions surjouées qu’on peut constater).
Quant aux dispositifs dont vous regrettez la disparition, ils créaient de fait des inégalités entre les élèves. Là aussi, allez vers plus d’équité ne me dérange pas.
Bonjour,
Je ne suis pas réfractaire aux EPI, bien au contraire ! Et permettez-moi de vous remercier pour le partage de ce projet qui est juste … exaltant ! Je suis émerveillée par la qualité des tâches complexes que vous avez conçues avec cohérence et exigence. J’avais déjà des idées de projets, mais vous m’ouvrez des perspectives insoupçonnées …et enthousiasmantes ! Merci.
Intéressante tentative qui me laisse perplexe.
Il faut déjà que les enseignants acceptent l’entour-loupe constituant à regrouper sur 3 semaines des heures réparties sur 10. Cela donne 1h de plus à l’emploi du temps, et c’est la porte ouverte à une annualisation du temps de travail dans laquelle les enseignants n’ont rien à gagner.
Pour avoir 3, voire 4 heures par semaine sur cet EPI, il faut bloquer un après-midi.
Les élèves vont dépasser les 26heures/semaine, vous allez faire hurler la FCPE.
Les élèves ont droit à 1H d’EPI sur toute l’année, ça veut dire qu’il faudra au moins un autre EPI pour les 26 semaines restantes.
J’imagine déjà le casse-tête des emplois du temps.
Pour la marge prof, il vous faut 5h réelles pour co-animer la moitié des heures. Soit 5/36 d’heure-marge-année. Pour co animer la totalité, il vous faudrait 10/36 d’heure-marge, quasiment 1/3 d’heure-marge.
Quand à la question des connaissances préalables, la simple lecture des consignes montre bien que cet EPI est à faire après l’acquisition des bases importantes: la chronologie, la composition sociale de la France au moment de la Révolution doivent être maîtrisée à l’avance de même que le passé composé, par exemple. De même, l’énoncé précise que la séquence sur la critique sociale et la lettre ont été faites antérieurement (du coup je ne vois pas très bien ce qui relève de l’apprentissage du français dans cet exercice, mais je ne suis pas professeur de français).
J’ai l’impression que cet EPI place le français au service d’un exercice d’histoire; il n’y a pas d’égalité entre les disciplines. Comme dans tous les exemples proposés. Vous êtes professeur d’histoire-géographie, je suppose? Je vous suggère de renverser la perspective: faire une production de français en utilisant des appuis historiques. De voir l’histoire comme un simple outil pour le français. Par exemple écrire une parodie du «général à vendre» en utilisant les grandes dates de l’histoire ou des images d’Épinal.
Enfin, et c’est le point le plus important, comment évaluez-vous les apprentissages issus de cet EPI?
(PS: je n’aime le ton employé pour s’adresser aux élèves dans cet exemple: le tutoiement (mélangé avec du vouvoiement parfois) et une certaine forme d’infantilisation, un mélange de consigne avec des aides qui rend peu explicite la nature propre de l’exercice. La façon dont il est écrit ne change rien à la question de l’EPI en lui-même)
De quoi me parlez-vous dans la première partie de votre commentaire ???
Les EPI sont à faire dans les heures de l’edt. Quand je propose de regrouper les 10h sur trois semaines, il s’agit d’utiliser nos heures de français et d’histoire de ces trois semaines pour mener à bien ce projet dans une séquence cohérente plutôt qu’1h par semaine pendant 10 semaines.
ça ne touche en rien à l’edt !!
Pour la coanimation 5 h en effet pour la moitié des heures. Cet EPI peut aussi fonctionner sans coanimation.
Sur les connaissances préalables, vous restez sur un idée fausse de la pédagogie de projet. il ne s’agit pas d’appliquer ce qui a été appris pour mener un projet mais d’apprendre en menant un projet. Par contre certains cours l’ont bien précédé.
Votre remarque sur le français au service de l’histoire me fait sourire car un autre interlocuteur m’a fait exactement la remarque inverse! Ici, c’est la mise en pratique qui doit éviter l’une ou l’autre des dérives.
Sur l’évaluation, elle transparait du document : une évaluation des capacités mises en oeuvre. On peut aussi prévoir un contrôle de connaissances après échange / lecture des productions voire une autre lettre…
[…] est proposé par Laurent Fillion et concerne le niveau 4e. Il montre à mon sens qu’on peut faire un travail de qualité et […]
Bonjour,
je trouve moi aussi enthousiasmant votre projet d’EPI. Vous et votre collègue de français vous êtes donné beaucoup de mal pour finaliser ce travail commun. Ça me donne envie de le faire moi aussi !
Mais….
Il y a un mais.
J’étais aussi enthousiaste lors de la création des IDD. Ma collègue de SVT la 1ère année, de français la 2è année, et moi, nous nous sommes donné beaucoup de mal pour préparer ces IDD.
Nous avons donné de notre emploi du temps, aussi. Avant les IDD : 3h1/2 d’Histoire-Géo par semaine en 5è et 4è. Nous avons donné 1/2 h par semaine pour les mener à bien.
Et puis 2 ans après, nous avons appris qu’il n’y aurait plus assez d’heures dans la dotation pour faire de nouveaux IDD.
Et que les heures « données » étaient perdues pour toujours…
C’est l’avantage d’avoir 25 ans de carrière : on les repère de loin, les ficelles destinées à nous serrer la ceinture!
On ne m’y reprendra plus.
En tout cas, bravo pour ce travail, et merci pour le partage. Amicalement !
Très intéressant, je me permets de faire un lien sur le site Educal’avenir (site ressource pour le Parcours Avenir) :
http://educalavenir.free.fr/
Si vous n’y voyez pas d’inconvénient bien sûr…
bien sûr. merci
La lettre ne fait plus partie du programme de 4e (rire)…
Puis-je vous conseiller de lire le document, notamment sa première page dans lequel figurent les points de programmes concernées avant de rire ?
il y a erreur sur la personne, ce n’est pas moi qui ai laissé le commentaire du 3 décembre…
La réponse était adressée à une autre Amélie (Mulard)