Ma réponse au message honteux du SNALC reçu sur ma boite académique.
———————————
Vous me permettrez de ne pas débuter cette réponse par « cher collègue » comme vous vous avez osé le faire pour finalement m’insulter en fin de message.
Vous ne m’êtes ni cher, ni collègue car il faudrait pour cela au moins partager certaines valeurs bien absentes de votre honteux message.
Les récentes victoires électorales du parti qui vous avait apporté son soutien lors des élections professionnelles vous donnent apparemment des ailes pour oser vous montrer sous votre véritable jour.
Qu’un syndicat utilise la messagerie académique pour insulter une partie des enseignants, il fallait oser.
Qu’un syndicat d’enseignants emploie des éléments de langage jusque là réservés aux franges les plus extrémistes de nos politiques (guerre, Nomenklatura, chienlit ..) est plus que préoccupant.
Difficile d’oublier, dans ces conditions, qu’un ex-dirigeant de ce syndicat se soit, par le passé, exprimé sur les ondes de radio Courtoisie.
Qu’un syndicat tombe dans le populisme le plus facile en vantant son indépendance totale est presque risible. On attend avec impatience l’annonce logique que le SNALC abandonne toutes ces décharges syndicales par souci d’indépendance.
Qu’un syndicat se permette de désinformer ses collègues en caricaturant à ce point un projet de réforme relève de l’imposture.
Que vous osiez prétendre que les idées réformatrices l’emportent avec ce projet de réforme de collège, alors que seul 20 % de l’emploi du temps des collégiens sera dégagé pour permettre aux collègues qui désirent d’apprendre autrement de le faire dans des conditions sinon décentes au moins organisées, montre votre malhonnêteté et la manipulation que vous tentez.
Vous omettez de rappeler qu’il restera 80 % du temps pour continuer à ne rien changer.
Ce sera largement assez pour la minorité qui vous suit pour renforcer le caractère élitiste et segrégatif de notre collège.
Passons sur les autres désinformations sous forme d’annonces de catastrophes.
Comment osez-vous encore vous en prendre à la formation initiale alors que vos mêmes arguments ont conduit les gouvernements précédents à la supprimer et à envoyer de jeunes collègues dans les classes sans aucune formation ?
Vous entrez en guerre ? Comptez-sur moi pour résister face à vos outrances, vos caricatures, votre violence verbale et face aux idées que vous défendez pour conserver voire amplifier une école fermée et inégalitaire.
Laurent Fillion