On interdit donc à certains collègues de s’exprimer sur le net (et ailleurs).
Difficile à admettre quand ils le font en signant de leur nom une réflexion (dont on peut ne pas tout partager) ouverte au débat et en s’appuyant surtout sur leur expérience.
Difficile à admettre quand il s’agissait de préciser que la pédagogie doit toujours l’emporter sur toute autre considération.
Cela fait des années que l’institution ne prend pas la peine de répondre à des pamphlétaires qui caricaturent les pratiques pédagogiques de bon nombre d’enseignants, qui mentent allègrement à longueur de pages et d’ondes. Mais ceux-là ont le soutien de quelques figures médiatiques…
Dans le même temps, à longueur de forums ou de blogs, de courageux anonymes se cachent derrière des pseudos pour mépriser élèves, parents et collègues et au final dégrader par leur excès et leur outrance l’image du monde enseignant.
Il ne s’agit pas de les faire taire mais de ne pas les encourager.
Or, en censurant la réflexion, le courage et le débat, on encourage la médiocrité et la caricature.