Je me suis amusé à une petite expérience « pédagogique ».
J’ai donné une recherche à réaliser au cdi à mes élèves sur les grands personnages de la révolution française. Mais j’avais pris soin de glisser parmi les Robespierre, Danton et la Fayette un illustre inconnu (et pour cause car tout droit sorti de mon imagination !) Louis Binid, marquis de Pronoef, noble éclairé. J’avais pour l’occasion écrit et édité un faux livre retraçant la biographie dudit marquis et glissé cet ouvrage dans les rayonnages du cdi.
Que croyez-vous qu’il advint ? Ces crétins d’élèves ont recopié le contenu du livre sans chercher à croiser avec une autre source.
J’ai pu lors de la correction leur montrer tous les dangers du livre. On peut en effet y trouver tout et n’importe quoi ; je leur en avais apporté la preuve.
Cette petite expérience m’a valu les honneurs des medias. Mes amis, (que je prévenais systématiquement sur notre forum d’échanges où se retrouvent tous les ennemis du livre et autres réacs), m’y ont à chaque fois trouvé excellent et pertinent. Seuls quelques esprits chagrins ont critiqué ma démarche en me surnommant le « pourrisseur des bibliothèques ». Il faut dire que ces derniers sont des partisans de l’utilisation du livre en classe. Certains en font même écrire à leurs élèves !!
Je suis ainsi devenu le porte-parole de tous les enseignants qui mettent en avant les dangers du livre. L’actualité récente nous a donné raison à maintes reprises avec la sortie d’ouvrages antisémites, racistes, xénophobes ou à pure vocation commerciale. Il est évident désormais qu’il est extrêmement dangereux d’habituer les élèves à utiliser le livre au risque de les amener à être confrontés un jour à ce type de publication.
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Rassurez-vous, tout ceci n’est que pure invention, un conte de Noël.
On imagine mal un enseignant utiliser de tels procédés et surtout en tirer de telles conclusions.
Non ?